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Téléphonie mobile : L’ARPCE démantèle un autre réseau frauduleux à Pointe-Noire


Grace à la dextérité de ses agents assermentés, l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Electroniques (ARPCE), en partenariat avec les services de Gendarmerie de Pointe-Noire, vient de dénicher un réseau frauduleux de piratage du trafic téléphonique, dans une auberge au centre de la capitale économique.Le cerveau de l’affaire, un citoyen égyptien de 38 ans, arrivé il y a peu sur le territoire national.

« Nous avons mis un certain temps pour pouvoir mettre la main sur ce réseau. Le fraudeur très équipé pour déjouer nos initiatives d’enquête a fait preuve de beaucoup d’expérience. C’est au bout de plus d’un mois que nous avons pu détecter, avec une meilleure précision, sa localisation, pour diligenter son arrestation avec le concours des services de gendarmerie, que nous remercions pour leur collaboration », indique Benjamin Mouandza, Directeur des Réseaux et Ressources de Communications Electroniques de l’ARPCE.

Les services techniques de l’ARPCE sont sur les traces de ce fraudeur depuis la fin du mois de décembre dernier, date de l’émission du premier signal par les équipements du fraudeur. Parlant d’équipements, il s’agit entre autres d’une SIM Box d’une capacité de 128 SIM, 57 SIM MTN et 71 SIM Airtel en utilisation, en plus de 88 SIM MTN en réserve. A cela il faut ajouter des cartes de recharge et un générateur électrique.

M. Benjamin Mouandza souligne que grâce aux équipements dont dispose l’ARPCE, l’institution fait une veille minute par minute. « Ces appareils pour lesquels le Régulateur a investi des moyens colossaux, s’adaptent non seulement aux nouvelles technologies utilisées par les opérateurs de téléphonie, mais nous permettent aussi de détecter, au mètre près, la localisation d’un réseau frauduleux », précise-t-il. Il faut rappeler que suivre et contrôler le trafic téléphonique font partie des missions principales et régaliennes de l’ARPCE, en sa qualité de Régulateur.

En effet, ces opérations de démantèlement rentrent dans le cadre du travail ordinaire de l’ARPCE, qui a pour entre autres missions : protéger et garantir à la fois les intérêts de l’Etat, des usagers mais aussi des opérateurs. « Dans le cas d’espèce, les victimes sont à la fois l’état, les opérateurs et les abonnés », renchérit M. Benjamin Mouandza.

Ce genre de fraudes imposent des manques à gagner qui se chiffrent en millions de francs CFA, privant ainsi l’état d’une part importante de la taxe sur le trafic international entrant et les opérateurs d’une partie de leur revenu sur le trafic international entrant.

« Les abonnés quant à eux sont victimes de la mauvaise qualité des communications, car la qualité de ces réseaux frauduleux n’est pas éprouvée par le Régulateur conformément aux protocoles mis en place. Et, par ailleurs, ils sont surpris de recevoir un appel international avec un préfixe des numéros locaux », explique-t-il.

Signalons que lorsqu’un appel international tombe sur un réseau local, le carrier (le transporteur d’appel) paye un droit à l’opérateur local, qui termine cet appel. Les fraudeurs, à l’aide des appareils appropriés détournent ce trafic international entrant via l’internet, le réinjectent dans les réseaux locaux en utilisant des Sim Box. L’opérateur auquel est abonné le destinataire dudit appel le traite comme un appel local. Ce qui fait que le dû à verser à l’opérateur par le transporteur d’appel est capté par les fraudeurs.

Pour le chef de l’Antenne départementale de l’ARPCE à Pointe-Noire, M. Augustin Ngoma le manque d’identification préalable de l’abonné pendant la commercialisation de la carte SIM peut contribuer énormément à la fraude téléphonique. « Nous avons récupéré au total 216 cartes SIM activées, auprès de ce fraudeur et nous devons à présent nous assurer qu’elles ont été identifiées ou pas », a-t-il souligné.

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